Nouveau départ, nouvelle vie.

Ces faits se déroulent AVANT l'arrivée du Dr Shepherd dans le bureau de Lisa Cuddy.

Depuis quelques mois déjà, Derek n’avait plus de travail. Effectivement, après avoir quitté son poste à l’hôpital « Seattle Grace », il avait comme perdu le goût de vivre. Sa dernière patiente fût une de ses amies, qui lui avait demandé de l’aide pour une opération à risques… Tellement dangereuse d’ailleurs, que la jeune femme mourut sur la table d’opération. Le Dr Shepherd avait pourtant connaissance des risques, mais même s’il n’aurait rien pu faire pour la sauver, il ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable.
Depuis se fameux jour où tout à basculer, il avait changé. Il n’avait que faire de se qu’on pensait de lui, et il préférait manger un bon paquet de chips devant la télé que de travailler. Lui pourtant qui semblait adorer son métier…

Mais aujourd’hui, tout était différent. Lorsque Derek se réveilla, il sentit comme une envie de se rouvrir au monde, et d’aider les autres. Depuis longtemps, il n’avait pas ressentit pas ça… et il décida enfin de reprendre sa vie en main. Il se leva d’un bon et alla chercher le journal, déposé comme tous les matins, juste devant sa porte. Le jeune homme l’ouvrit à la page des emplois, et s’arrêta très nettement sur une annonce très intéressente.
En effet, le Princeton-Plainsboro était à la recherche d’un neurochirurgien. Était-ce un signe ? Peu lui importait, mais il décida de sauter sur l’occasion.
Après avoir passé une bonne heure dans la salle de bain, il se regarda dans le miroir et avait enfin l’impression d’être à nouveau lui-même. Il activa le pas en se dirigeant vers sa voiture, et se rendit immédiatement au rendez-vous qu’il n’avait même pas pris la peine d’organiser.

Arrivé au PPTH, il avança vers l’accueil et s’adressa à une jeune femme.

- Derek Shepherd… Puis-je parler à Lisa Cuddy ? dit-il nerveusement.

La secrétaire lança un coup de fil (sans doute dans le bureau de la directrice) et indiqua ensuite le chemin pour se rendre à son bureau. Une fois devant la porte, il inspira à fond pour se détendre, et frappa timidement ses doigts contre le bois.
Il lui semblait avoir entendu une petite voix l’invité à entrer, ce qu’il fit rapidement. Un grand sourire en voyant cette belle jeune femme, il s’avança pour lui serrer la main.
S’attendait-il à quelqu’un d’horrible et de méchant pour être directrice d’un hôpital ? Il fut bien surpris lorsqu’il la vit sourire et l’accueillir très gentiment.

- Bonjour ! Est-ce que le poste de neurochirurgien est déjà pourvu ?

Un brin de soulagement lui traversa l'esprit lorsque la doyenne lui annonça la disponibilité du poste. Un peu plus détendu qu’il y a quelques minutes, il lui présenta son dossier qu’il avait soigneusement rangé dans une petite sacoche.
Derek vit alors comme une expression de surprise sur le visage de Lisa, juste avant d’entendre un soupire de soulagement. Elle ajouta ensuite qu’il était exactement ce qu’il cherchait… le Dr Shepherd fût ravi.

- Tout de suite ? dit-il, un peu surpris. Et bien, oui ! Où puis-je m’installer ?

Il savait que la partie n’allait pas être facile, mais il se sentait prêt à montrer de quoi il était capable. Ce poste était un nouveau départ pour lui. Il voulait donc que tout se passe bien. Espérant également que le Dr. Cuddy ne lui poserais pas de question sur « le pourquoi » avoir quitté son ancien travail.

Lisa lui expliqua en quelques mots le déroulement des choses. Elle lui informa également qu’il reprendrait le bureau de l’ancien Neurochirurgien avec un ton très enthousiaste.
Avant de montrer au Dr Shepherd l’emplacement de son bureau, Cuddy arrangea quelques uns de ses dossiers et releva la tête en direction de Derek.

- Excusez-moi… quelque chose me trouble depuis mon arrivée dans votre bureau. Une femme comme vous… directrice d’un hôpital ? Je veux dire… Arrivez-vous à concilier une vie privée et la direction d’un hôpital tel que le vôtre

Il l’observa attentivement, et avait l’impression qu’elle hésitait à lui répondre.

- Oh ! Je suis désolé. C’était peut-être déplacé de ma part. Je vais aller à la cafétéria et lorsque vous aurez un peu de temps, vous n’aurez qu’à me rejoindre pour voir en détail l’intégralité de mes fonctions. Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps. Dit-il soucieux, craignant d’être un peu trop indiscret au goût de sa patronne.